Maltraitance institutionnelle dans les crèches : l’Igas nous alerte !

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La maltraitance institutionnelle dans les crèches est un sujet sensible qui suscite de nombreuses préoccupations et inquiétudes chez les parents. Récemment, l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a publié un rapport alarmant sur la situation dans les crèches françaises. Ce rapport met en lumière les pratiques inappropriées et les dysfonctionnements graves qui ont été constatés au sein de certaines structures d’accueil de la petite enfance.

 

Un rapport sur la maltraitance institutionnelle qui fait froid dans le dos

Un rapport remis au gouvernement souligne que certaines crèches présentent des risques de négligences et de maltraitance envers les enfants, mettant en cause la qualité de l’accueil.

L’Inspection générale des affaires sociales (Igas) souligne la disparité entre les établissements et recommande des réformes pour mieux prévenir les maltraitances.

Les auteurs du rapport notent que ce sujet est insuffisamment abordé, bien que les zones de risque et les faits rapportés soient similaires à ceux constatés dans d’autres établissements accueillant des personnes vulnérables et dépendantes. Nous pouvons par exemple citer les maisons de retraite ou les établissements pour personnes handicapées.

La Fédération française des entreprises de crèches (FFEC) a indiqué qu’elle examinerait attentivement le rapport et formulerait des propositions pour empêcher la répétition des dysfonctionnements signalés.

 

Suite au décès tragique d’un nourrisson âgé de 11 mois, l’Igas a été mandatée pour mener une mission d’investigation.

Après le décès tragique d’un bébé de 11 mois dans une crèche privée à Lyon en juin, l’Igas a été chargée par le gouvernement d’enquêter sur les pratiques dans les crèches françaises.

Les inspecteurs ont visité 36 établissements publics et privés dans toute la France et ont soumis un questionnaire à plus de 5 000 directeurs, 12 500 agents de crèches et 27 600 parents.

Les résultats ont été alarmants, avec de nombreux adultes signalant des situations de maltraitance, comme des enfants laissés sur les toilettes, privés de sieste en raison d’un manque de lits disponibles, ou au contraire laissés pleurer jusqu’à ce qu’ils s’endorment.

Une salariée a été mise en examen dans l’affaire de la crèche de Lyon, soupçonnée d’avoir administré à l’enfant un produit caustique. Les auteurs du rapport soulignent la nécessité d’agir pour lutter contre la maltraitance institutionnelle dans les crèches.

 

Des recommandations et des mesures gouvernementales mises en place suite au rapport de maltraitance institutionnelle

Des témoignages rapportent que certains professionnels de crèches donnent moins à boire aux enfants pour éviter de devoir changer leurs couches trop souvent, ce qui entraîne des situations d’insultes, d’humiliations et de carences dans la sécurisation affective et l’éveil des enfants.

Selon l’IGAS, ces pratiques sont principalement dues à un manque de moyens et d’encadrement. Les groupes d’enfants sont souvent trop nombreux (jusqu’à 30 enfants) et le taux d’encadrement insuffisant ne permet pas aux professionnels de s’adapter aux rythmes et aux besoins de chaque enfant.

Le rapport propose 39 recommandations pour améliorer la qualité d’accueil, notamment en renforçant les formations, en établissant un taux d’encadrement approprié et en renforçant les contrôles des structures. Le ministre des Solidarités, Jean-Christophe Combe, a pris connaissance du rapport et devrait annoncer prochainement une série de mesures à mettre en place.

 

Trouver des solutions au manque d’attractivité

Selon l’Igas, l’amélioration de la qualité de l’accueil dans les crèches passe par une série de mesures, notamment un renforcement des contrôles, une augmentation des taux d’encadrement et du niveau de qualification des professionnels, ainsi qu’un mode de financement conditionné à des objectifs de qualité. Les rapporteurs soulignent également l’importance de remédier au manque d’attractivité des métiers de la petite enfance, qui entraîne un sous-effectif chronique et épuise les professionnels en poste.

Cependant, l’Igas estime que pour les nourrissons de moins d’un an, passer 40 heures par semaine en crèche n’est pas nécessairement la réponse la plus adaptée à leurs besoins. L’Igas appelle donc à une révision de la durée et des règles de rémunération des congés parentaux, afin d’accroître la possibilité de présence parentale auprès de l’enfant, pendant la première année de sa vie.

Selon l’Igas, cela aiderait à remédier aux risques de surstimulation, de bruit et d’agitation auxquels sont exposés les bébés en crèche.

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